Ce qu’il faut retenir de l’actualité immobilière du mois de mars 2025
Publié le 27/03/2025
1. Droits de mutation (DMTO) : une augmentation imminente
Dès le 1er avril 2025, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) connaîtront une hausse de 0,5 point dans de nombreux départements. Ces frais, qui représentent une part significative des coûts d’acquisition d’un bien immobilier (souvent regroupés sous le terme « frais de notaire »), augmenteront ainsi le budget nécessaire pour acheter. Par exemple, sur un bien de 300 000 euros, cela pourrait représenter environ 1 500 euros supplémentaires. Cependant, une dérogation est prévue : les primo-accédants, cibles prioritaires des politiques d’accès au logement, bénéficieront d’exonérations partielles ou totales selon les collectivités. Cette mesure, visant à compenser les baisses de recettes locales, pourrait pousser les acheteurs potentiels à accélérer leurs démarches pour signer avant la date fatidique, créant une fenêtre d’opportunité dans les semaines à venir.
2. Marché immobilier : vers une stabilisation prometteuse
Après une période de repli marquée par des baisses de prix dans presque toutes les régions depuis 2023, le marché immobilier semble enfin trouver un équilibre. Les données récentes montrent une stabilisation des prix dans les grandes villes comme Lyon, Toulouse ou Marseille, et même une légère remontée dans certaines zones périurbaines. Ce retournement s’explique par un regain de confiance des ménages et une anticipation de conditions de financement plus avantageuses. Si Paris reste un cas à part avec des prix toujours élevés mais stables, les villes moyennes tirent leur épingle du jeu, attirant aussi bien les familles que les investisseurs à la recherche de rendements intéressants. Les analystes tablent sur une reprise progressive d’ici la fin 2025, à condition que les facteurs économiques restent favorables.
3. Refonte du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), pilier des transactions immobilières, fait l’objet d’une mise à jour importante en 2025. À partir de cette année, les critères d’évaluation seront affinés pour mieux refléter les émissions de gaz à effet de serre et intégrer des données plus précises sur les équipements des logements. Cette évolution vise à accélérer la transition énergétique du parc immobilier français, en pénalisant davantage les « passoires thermiques » (classes F et G) et en valorisant les biens performants (A et B). Pour les propriétaires, cela pourrait signifier une dépréciation des logements mal classés, mais aussi une incitation à investir dans des travaux de rénovation. À terme, ce nouveau DPE influencera les prix de vente et de location, renforçant l’importance de l’efficacité énergétique dans les décisions immobilières.
4. Crédit immobilier : une bouffée d’air au printemps
Le financement immobilier s’annonce sous de meilleurs auspices pour 2025. Après des années de taux élevés, les prévisions indiquent une baisse progressive, avec des taux potentiellement inférieurs à 3,5 % dès le printemps. Cette tendance, combinée à un assouplissement des règles d’octroi de prêt par les banques, redonne de la marge aux emprunteurs. Les primo-accédants et les investisseurs, souvent freinés par des conditions strictes ces dernières années, pourraient en profiter pour concrétiser leurs projets. Par exemple, une baisse d’un point sur un prêt de 200 000 euros sur 20 ans représente une économie de plusieurs dizaines de milliers d’euros sur la durée totale. Ce contexte favorable devrait dynamiser le marché, notamment pour les acquisitions prévues entre avril et juin 2025.
5. Conseils pratiques pour naviguer dans ce marché
Face à ces évolutions, chaque acteur du marché peut ajuster sa stratégie. Les acheteurs ont intérêt à agir vite pour éviter la hausse des DMTO ou à attendre le printemps pour profiter de taux plus bas. Les vendeurs, quant à eux, devraient mettre en avant la performance énergétique de leur bien pour maximiser leur prix de vente, surtout avec le nouveau DPE. Enfin, les investisseurs pourraient se tourner vers les zones en stabilisation, où les prix restent abordables et les perspectives de plus-value intéressantes, tout en surveillant les aides à la rénovation.
Conclusion
L’actualité immobilière du 19 mars 2025 dessine un secteur en pleine transition. Hausse des coûts d’acquisition, stabilisation des prix, durcissement des exigences énergétiques et amélioration des conditions de crédit : ces tendances offrent autant de défis que d’opportunités. Que vous soyez un particulier ou un professionnel, comprendre ces changements est essentiel pour prendre les bonnes décisions dans les mois à venir.
source: Maformationimmo